Voyage de partenariat « Croissy sur Seine-Viseu de Sus » du 12 au 16 Juillet 2017
Inauguration officielle du Pont des Impressionnistes de Viseu de Sus le 14 Juillet 2017
Les douze délégués de Croissy sans Frontières sont revenus enthousiastes de leur séjour à Viseu de Sus dans la province de Muramures. La province de Muramures, grâce à son isolement au nord la Roumanie, a su préserver des traditions uniques fondées sur la transformation industrielle et artistique du bois, l’agriculture et l’élevage. Nous fumes accueillis à l’hotel Miramare, bel hôtel moderne de style alpin, par Vasile Corman Maire de Viseu de Sus, Vasile Tomaiaga notre dévoué guide et organisateur et Anutsa Pop Directrice du Centre Culturel de Viseu. Un excellent diner de spécialités locales fut bien apprécié après le long voyage.
Le premier jour fut dédié à la découverte de la région au sud de la rivière Titsa. A partir de
Viseu, nous avons parcouru 80km pour rejoindre le cimetière joyeux de Sapanta dont les croix richement décorées évoquent la vie des défunts. Le cimetière se trouve a coté de l’église de Sapanta Peri doté d’un clocher en bois qui s’élève a 80 mètres. Ensuite, une visite émouvante eut lieu à Sighet Marmatei, capitale de la province de Muramures. Sighet est un symbole du passé multi-ethnique de la Roumanie, pleine des souvenirs d’un passé révolu illustré par des belles bâtisses austro-hongroises, par le monument élevé en 1948 dédié aux 3800 victimes juives de Muramures déportées par les autorités hongroises vers Auschwitz en Mai-Juin 1944, à la maison natale d’Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix 1986 et au remarquable musée des victimes du communisme dans l’ancienne prison ou furent torturés, tués et détenus de nombreux prisonniers politiques durant les vingt-cinq premières années de la dictature. Un impressionnant groupe de statues symbolise les souffrances des victimes innocentes. Un repas de spécialités de la région agrémenté de Palinka et Horinca, alcools locaux à base de prunes, nous rendit notre bonne humeur et notre optimisme.
• Avant de rejoindre Viseu nous avons visité et admiré les monastères et les églises en bois de
Barsana dont les décorations évoquent les apôtres et les anges de la Bible. A la fin d’une belle journée de découvertes, nous avons assisté à la remise des prix des jeunes peintres impressionnistes des écoles de Viseu dont nous avons aussi admiré les œuvres.
• Le 14 Juillet fut dédié aux cérémonies officielles du partenariat entre Viseu de Sus et Croissy sur
Seine. Une réception amicale fut organisée au lycée Bogdan Voda en notre honneur par les étudiants francophones avec récital de piano, saynètes et danses folkloriques. La Marseillaise fut chantée en chœur par tous les participants. Puis sous un beau soleil, les autorités municipales des deux communes ont procédé à l’inauguration du Pont des Impressionnistes. Conformément à la tradition, les invités et les hôtes partagèrent le pain et le sel. C’est une ancienne coutume slave d’offrir un morceau de pain et du sel à une personne qui franchit sa porte pour la première fois. Cette inauguration du Pont des Impressionnistes est aussi un hommage au mouvement artistique parti des rives de la Seine au XIXème siècle et qui se répandit à travers le monde, y compris en Roumanie avec l’éminent peintre Nicolae Grigorescu. La peinture et la musique enrichissent ainsi les liens amicaux et culturels qui soutiennent notre partenariat.
• Le lendemain, nous avons parcouru les 22 kms qui séparent Viseu de Sus de Paltin sur le train
dit des bucherons « Mocanitsa » ou Chemin de Fer Forestier « CFF » à voie étroite construit au début des années 1930. Mocanitsa est la grande attraction touristique de la région, symbole de l’exploitation du bois. C’est le dernier train forestier à voie étroite en service en Europe. A Paltin, un déjeuner BBQ accompagné par un spectacle folklorique coloré auquel nous avons tous participé nous fut offert.
Pour nous remettre de nos belles émotions, un diner d’adieu clôtura le séjour en présence de nos amis roumains dont l’amitié, l’organisation parfaite et l’hospitalité nous accompagnèrent pendant tout notre séjour. Nous les remercions pour leur dévouement et pour leur amitié. Grace à eux, nous avons mieux compris la Roumanie son passé et ses défis. Une réflexion universelle nous vient pour conclure « Pour survivre il faut s’adapter ». La polenta qui est le symbole culinaire dont les Roumains raffolent s’accommode, elle n’explose pas. C’est une conclusion que nos amis italiens de la Vallée Imagna ne désavoueraient pas.
« Mamaliga nu explodeaza »
Marc-Henri Fermont à Villefranche sur Mer le 6 Aout 2017